🏰⚡️Bilan de l'année 2022 du Fortress Club
💹 On parle performance, mais aussi d'investisseur, de trader et de 2023 !
🎓 Ce que vous allez apprendre aujourd’hui :
🎭 Introduction : Je parle de la différence entre les traders et les investisseurs, et de pourquoi, il est important de bien se connaître sur ce point ;
🧐 Pourquoi un bilan ? Pourquoi et comment faire un vrai bilan quand on est un investisseur et non un trader ;
🌍 Performance des marchés : On balaye la performance des principaux marchés mondiaux.
🏰 Performance du Fortress Club : Je vous partage et commente en toute transparence la performance des 5 portefeuilles du Fortress Club ;
🔮 Ou investir en 2023 ? On fait le point sur les grandes forces à l’œuvre du moment et comment je vais aborder cette nouvelle année.
🎭 Introduction
2023 restera une année difficile pour de nombreux investisseurs à plusieurs titres. Bien évidemment, il y a la performance des marchés qui est en berne. Mais il y a aussi eu beaucoup d’imprévus, comme la guerre en Ukraine, qui ont de nouveau secoué les certitudes des investisseurs. À l’image du Covid qui avait chahuté de nombreux secteurs, même certains jugés défensifs, la crise en Ukraine a de nouveau ébranlé en Europe beaucoup d’entreprises plus ou moins directement concernées.
Alors qu’on nous promettait au sortir de la crise du covid un énorme rattrapage de la consommation et une forte reprise économique, nous avons bien eu une reprise forte, mais perturbée par les problèmes sur les chaînes d’approvisionnement, une inflation qui a fortement augmenté et qui a poussé les banques centrales à agir, malgré le déclenchement d’une crise de l’énergie en Europe suite au début du conflit en Ukraine.
Bref, il y avait tout pour dégoûter les néoinvestisseurs qui s’étaient lancés en Bourse en 2020, avec une cascade d’évènements qui rendait la Bourse difficilement prévisible… et décevante après un début (post 2020) très positif.
Cependant, il me faut repréciser un point important.
Il y a plusieurs différences importantes entre un trader et un investisseur, et bien les connaître vous permettra de mieux faire coller vos attentes à votre réalité et d’avoir ainsi moins de déceptions.
Alors qu’un trader peut mesurer sa performance à la semaine ou au mois, un investisseur ne peut mesurer sa performance que sur plusieurs années.
Quand on est un investisseur on ne doit pas tomber dans la comparaison facile avec ceux qui font du trading, et qui visent une performance positive peu importe la météo des marchés sur du court terme.
Un trader ne prend souvent que quelques positions à court terme qu’il va surveiller comme le lait sur le feu pour voir si les prix varient dans le sens de son scénario. Il peut jouer à la baisse ou à la hausse les marchés et ajuster en permanence sa stratégie. Il est sur le papier très libre de ses agissements mais cela lui demandera généralement une attention très élevée alors que son objectif est la performance sur un court laps de temps.
De l’autre côté, ce qui caractérise un investisseur est qu’il va davantage prendre de la hauteur sur les marchés. Quand il achète une action, c’est généralement avec un objectif sur plusieurs années. Il a pris le temps d’étudier soigneusement une opportunité et il souhaite la détenir jusqu’à ce qu’elle ait une valorisation qui reflète ses anticipations (ie une valorisation qu’il juge trop élevée).
Un investisseur peut bien évidemment être amené à gagner de l’argent sur du court terme si les anticipations qu’il avait faites se réalisent plus rapidement que prévu. Cependant, ce n’est jamais son but premier, et il laisse généralement du temps à ses opportunités pour qu’elles se concrétisent. Un investisseur peut également vendre rapidement une position si sa thèse d’investissement change trop radicalement sur une de ses positions.
Cependant, ce qui caractérise un investisseur, c’est bien le fait qu’il se soucie moins du court terme que le trader car il a une optique d’investissement sur plusieurs années, et qu’il arrive à prendre davantage de recul sur la situation.
De ce fait, l’important n’est pas de choisir le bon camp.
C’est simplement de trouver le camp qui vous correspond le plus.
Savoir quel type d’investisseur en Bourse vous êtes vous évitera de vous comparer aux mauvaises personnes et de complexer inutilement par rapport à la performance des personnes qui ne font pas la même chose que vous.
Ps : La frontière entre trader et investisseur n’est pas aussi nette qu’on le pense. Il y a des traders qui tendent à aller vers le côté investisseur (Swing Trader) et il y a des investisseurs qui sont capables de faire des choses sur un horizon plus court terme dans des contextes ou des situations particulières.
🧐 Pourquoi un bilan ?
Quand on est principalement un investisseur, et que l’on a un horizon d’investissement de plusieurs années, le bilan de fin d’année n’est pas aussi important que pour les traders.
Connaître sa performance sur 12 mois est arbitraire. Pourquoi pas 11 ou 13 ? Pourquoi au 31 décembre et pas au 31 mars ?
Vous pouvez à la rigueur comparer votre performance à un indice de référence. Mais ici encore, rien ne dit que vous n’allez pas sous-performer une année et surperformer la suivante alors que vos thèses d’investissement peuvent mettre plusieurs années à se réaliser.
Quand on est un investisseur et qu’on a un horizon d’investissement de plusieurs années, on ne peut mesurer sa performance que sur un laps de temps… De plusieurs années.
Un indicateur qui est pertinent pour néanmoins mesurer sa performance en temps réel quand on est un investisseur, c’est le rendement annualisé.
C’est simplement la moyenne annuelle de vos rendements passés.
Si vous avez fait +40% en 2020, +5% en 2021 et -10% en 2022, votre performance cumulée sur ces 3 années est de +32,3% et votre rendement annualisé est de +9,78%. Pas mal du tout pour un investisseur.
De ce fait, pourquoi faire quand même un bilan annuel ? Et pourquoi ne pas simplement regarder que la performance annualisée ?
Plus qu’un simple bilan de performance, un bilan annuel a le mérite de vous obliger à vous poser quelques instants, à vous déconnecter des cours de Bourse en temps réel et à réfléchir sur ce que vous auriez pu faire de mieux lors de ces 12 derniers mois.
C’est principalement à ça que peut servir aux investisseurs particuliers un bilan annuel.
J’ai manqué des opportunités de vente ou d’achat ? Comment pourrais-je améliorer mon processus pour moins en manquer à l’avenir ?
J’ai fait un mauvais choix d’investissement cette année, comment j’aurais pu l’éviter ? Etc.
Comme l’analyse technique qui peut vous envoyer un message sur une action, mais en aucun cas être le seul motif pour un achat, votre performance annuelle doit vous envoyer un message, mais en aucun cas être le jugement dernier :) !
Une mauvaise performance ne doit pas vous pousser à tout arrêter, mais simplement vous pousser à réfléchir à comment vous pourriez vous améliorer.
Une bonne performance ne doit pas vous conduire à avoir un biais de surconfiance par rapport à vos performances à venir, mais simplement vous poussez à vous demander si vous n’avez tout simplement pas eu de la chance, et à vous interroger sur comment réitérer cette performance.
Après la performance des différents marchés mondiaux dont je vais parler juste après, je parlerai de la performance des portefeuilles du Fortress Club en 2022 et je vous partagerai mes commentaires sur chacun de ces portefeuilles.
🌍 Performance des marchés
2022 a été marquée par la remontée des taux, une crise de l’énergie (surprise 🎉), une crise immobilière en Chine, des problèmes sur les chaînes d’approvisionnement et une forte remontée du dollar et du pétrole.
Voici le résultat :
🇺🇸 Nasdaq 100 (USA) : -32,97%
🇺🇸 S&P500 (USA) : -19,44%
🇨🇭SMI (Suisse) : -17,08%
🇭🇰 Hang Seng (Hong Kong) : -15,46%
🇩🇪 DAX (Allemagne) : -13,09%
🇧🇪 BEL 20 GR (Belgique) : -11,47%
🇪🇺 STOXX Europe 600 NR (Europe) : -10,41%
🇫🇷 CAC40 GR (France) : -6,88%
🇯🇵 TOPIX (Japon) : -6,82%
🇬🇧 FTSE 100 (Royaume-Uni) : +0,88%
🇳🇴 OMX Oslo (Norvège) : +1,94%
🇮🇳 SENSEX (Inde) : +4,44%
Si je reprends les sous-secteurs de l’indice MSCI ACWI (MSCI Monde amélioré), on distingue clairement la surperformance sur 1 an du secteur de l’énergie et une meilleure résistance des segments dits défensifs (Santé, services publics et biens de consommation essentielle).
La conclusion de tout ça est évidemment qu’il n’y avait pas beaucoup de secteurs où se mettre à l’abri en 2022. N’oublions pas le secteur de la défense qui s’est réveillé en 2022.
Si vous étiez un investisseur ESG (“Socialement responsable”) ce n’était pas votre année avec les 2 pires secteurs (Armes & Pétrole) qui surperformaient tout le reste !
Dans ce contexte, passons à la performance des portefeuilles du Fortress Club.
🏰 Performance du Fortress Club
Pour les 5 portefeuilles du Fortress Club, je détaille à chaque fois leur performance sur l’année 2022, leur indice de référence (s’il y en a un) et je vous partage mon commentaire sur cette performance.
PS : Un indice de référence permet de juger les performances d'un fond et de l'intérêt d'investir dans un fonds précis plutôt que dans un ETF qui se contenterait de détenir passivement les 40 valeurs du Cac 40. Il sert aussi à comparer sa performance personnelle si vous investissez vous-même dans des actions.
Portefeuille Permanent ETFs : -15,8%
Depuis son lancement le 01/01/2021, ce portefeuille affiche un rendement annualisé de +1,25%.
Mon commentaire : Ce portefeuille a fait le boulot pour lequel il était destiné : suivre passivement les marchés mondiaux. Ce n’est pas un portefeuille conçu pour performer peu importe le contexte, mais bien un portefeuille orienté “Actions” avec de l’Asie (30%), des US (30%), de l’Europe (20%) et des actions défensives (20%). On pourrait comparer la performance de ce portefeuille à l’ETF MSCI World qui affiche une performance de -13,23% sur la même période. La différence de performance s’explique principalement par le fait que j’ai une plus forte pondération sur l’Europe, qui a souffert à court terme de la crise énergétique. Pour le moment, je ne vois pas de raison de changer la composition de ce portefeuille.
Pour rappel : Ce portefeuille est accessible à tous depuis cet article 👇
Portefeuille Permanent Actions : -12,4%
Depuis son lancement le 01/01/2021, ce portefeuille affiche un rendement annualisé de +10,20%.
Mon commentaire : Alors que nous sommes Européens et que notre monnaie est l’Euro, ce portefeuille essentiellement constitué de valeurs américaines cotées en Dollar a bénéficié de la remontée du Dollar par rapport à l’Euro sur l’année 2022. Outre cet effet devise, ce portefeuille, qui est essentiellement constitué de valeurs de grandes qualités comme Berkshire Hathaway, Waste Management etc. a assez bien résisté au contexte de la remontée des taux aux US. Il affiche une performance en Euro très légèrement meilleure que le S&P500 (-12,88%) et bien au-dessus du Nasdaq 100 (-28,17%). Parmi les 15 lignes de ce portefeuille, il n’y a qu’une position qui est dans le rouge. Il se pourrait que je fasse quelques modifications (jamais fait en 2 ans) dans ce portefeuille d’ici 1 mois. Les objectifs de ce portefeuille sont de 1/ sélectionner des valeurs de grandes qualités et de 2/ ne plus les toucher. :)
Portefeuille PEA : -6,20%
👉 Indice de référence : STOXX Europe 600 NR : -10,81%
Depuis son lancement le 23/10/2020, ce portefeuille affiche un rendement annualisé de +10,18%.
Mon commentaire : Ce portefeuille constitué essentiellement d’actions Européennes, et de 6% d’actions américaines, est celui qui m’a donné le plus satisfaction en surperformant son indice de référence de +4,61%. Pour rappel, le positionnement de ce portefeuille est d’investir sur des valeurs de “bon père de famille”, c’est-à-dire, moins risquée que la moyenne, avec un horizon de 3 à 5 ans. Dans ce contexte incertain et difficile en Bourse, ce portefeuille a rempli son rôle. Le contexte incertain des prochains mois devrait être propice à de nombreux achats pour les 2 à 3 prochaines années.
Portefeuille Offensif Actions : -21,67%
👉 Indice de référence : Alors que mon portefeuille est à 60% constitué d’actions Européenne et à 40% d’actions US, dont 11 sur 14 sont des valeurs technologiques, j’ai opté pour un indice de référence composé de 3 indices : 60% de STOXX Europe 600 NR, 10% de S&P 500 et 30% de Nasdaq 100. Cet indice composite affiche en 2022 une performance de -16,22%.
Depuis son lancement le 30/10/2020, ce portefeuille affiche un rendement annualisé de +7,62%.
Mon commentaire : Ce portefeuille sous-performe actuellement son indice de référence de -5,45%, principalement du fait de son positionnement sur des actions plus risquées que la moyenne. L’optique de ce portefeuille est justement de prendre des valeurs plus risquées que la moyenne en Europe et aux US qui pourraient me permettre d’avoir un rendement supérieur à la moyenne sur les prochaines années. Bien qu’ayant surfé sur plusieurs valeurs liées à la crise en Ukraine en début d’année, l’ensemble des valeurs risquées ont logiquement plus souffert que la moyenne de la remontée des taux au niveau mondial, et surtout aux US. Même si la plupart de ces valeurs ne rentrent pas dans la case “bon père de famille”, elles ont de bonnes raisons d’être en portefeuille et cette baisse plus marquée est simplement la conséquence du risque que je prends, qui est supérieur à la moyenne du marché. Sur les 3 à 5 prochaines années, j’ai bon espoir que ce portefeuille affiche justement une performance supérieure à la moyenne du marché. Actuellement, mon objectif principal n’est pas la performance à court terme, mais bien d’arriver à me positionner sur un maximum de valeurs risquées et intéressantes pour les 3 à 5 prochaines années. Il n’y a pas de rendement sans risque.
Portefeuille Offensif Dérivés : -9,07%
Depuis son lancement le 30/10/2020, ce portefeuille affiche un rendement annualisé de +42,79%.
Mon commentaire : L’année s’est finalement terminée dans le rouge pour ce portefeuille mais je retiendrais qu’il a été proche de l’équilibre la plupart du temps avec beaucoup de volatilité. Il est d’ailleurs déjà en hausse de +11,69% sur 2023 (en seulement 4 jours)… A postériori, j’ai manqué plusieurs opportunités de vente cette année sur plusieurs de mes positions. Le contexte n’était pas propice à la performance pour ce portefeuille, qui je le rappelle, a pour objectif de prendre des positions en dérivés sur un horizon d’investissement de 1 à 2 ans. Cependant, l’année 2022 a été la preuve que malgré l’absence de position short, la performance positive n’était pas très loin. Mon objectif pour 2023 va être d’améliorer ma réactivité et de simplifier mon processus de prise de bénéfice dans le but de davantage sécuriser ma performance. Je vous en parle prochainement dans la communauté.
Ce que je retiens de tout ça, c’est que mes portefeuilles en actions (Actions Permanents, PEA et Offensifs) se sont assez bien comportés, mais que j’ai manqué plusieurs opportunités de vente dans mon portefeuille de dérivés, qui est celui qui tend en termes de gestion vers le trading, même s’il a une approche d’investisseur. Je compte donc améliorer mon processus de vente sur ce dernier, alors qu’une meilleure vente de 3 ou 4 positions aurait pu me permettre d’améliorer grandement ma performance.
Passons à un peu de prospectives.
🔮 Ou investir en 2023 ?
C’est évidemment la question que se posent beaucoup d’investisseurs.
Cependant, il est évidemment tout sauf simple de répondre à cette question, pourquoi ?
Et bien à l’image de 2022, le futur à court terme est difficilement prévisible. Qui avait prévu la guerre en Ukraine et son impact début 2022 ? Personne. Qui avait prévu le Covid début 2020 et son impact ? Personne.
Le futur à court terme est imprévisible car tout d’abord il y a 1/ souvent trop d’éléments à prendre en compte pour aboutir à une conclusion claire et 2/ il y a souvent des imprévus.
J’avais trouvé ce livre dans une brocante, qui illustre un peu mon propos même si cela ne parle absolument pas de finance ;) !
Je ne vais donc pas me lancer dans des grandes prévisions qui pourraient être caduques dans une semaine si un fait nouveau majeur apparaissait, mais plutôt me contenter de balayer rapidement avec vous la situation actuelle pour a minima comprendre où nous en sommes et vous dire comment j’aborde les prochains mois.
Il y a principalement 3 faits majeurs qui monopolisent l’attention des investisseurs car ils ont un impact important : 1/ L’inflation et la politique monétaire; 2/ La crise énergétique en Europe et 3/ La situation économique en Chine.
Sur l’inflation et la politique monétaire de la Fed, et dans une moindre mesure celle de la BCE, les interrogations des investisseurs se portent actuellement sur le niveau de la hausse des taux, et sans doute encore plus sur la durée de cette hausse des taux. Je le rappelle, une hausse des taux pour lutter contre l’inflation revient à utiliser une arme atomique pour conquérir un village. Certes l’objectif peut être atteint sur le papier, mais il y a beaucoup de victimes collatérales. La principale victime en l’occurrence ici est l’activité économique, et plus particulièrement tous les secteurs très dépendants des taux, comme par exemple le secteur de l’immobilier et de la construction résidentielle. De ce fait, les politiques monétaires des banques centrales ont de fortes chances de rester le principal catalyseur des marchés tant que l’inflation ne sera pas revenue à un niveau plus “normal” (ie acceptable). Toutes les nouvelles liées aux banques centrales et à l’inflation devraient donc continuer d’avoir un impact important sur les marchés.
Sur la crise énergétique en Europe, et indirectement sur la guerre en Ukraine, toutes les nouvelles liées à la diminution des tensions d’approvisionnement en énergie seront des catalyseurs importants pour les marchés et inversement. Un indicateur assez simple pour suivre la situation de ce côté-là est de suivre l’évolution des prix du gaz en Europe (disponible gratuitement ici). Toute baisse du pétrole sera aussi à court terme aussi doublement bienvenu, car elle sera le signe d’une abondance de la ressource disponible, et elle sera aussi un signal positif pour la baisse à venir de l’inflation. Pour finir, un redémarrage complet de la plupart des réacteurs nucléaires français mettra en partie fin au risque de Blackout. La crise énergétique engendrée par la crise en Ukraine a cependant des implications plus profondes, avec notamment un accent mis à l’avenir sur l’indépendance énergétique de l’Europe (Bientôt plus de nucléaire ? et une énergie plus chère ?). La conséquence négative est que la compétitivité des entreprises européennes, surtout celles qui ont besoin de beaucoup d’énergie, est impactée au moins à court terme. Évidemment, toute nouvelle de paix en Ukraine ou de disparition de Poutine serait sans doute très positive pour les marchés Européens.
Sur la Chine, alors que la réouverture économique est en cours, le covid semble se répandre comme une trainée de poudre parmi la population qui est faiblement vaccinée et qui n’a pas été suffisamment en contact avec le virus pour générer une immunité collective. Alors que cette réouverture a été un catalyseur important des marchés fin 2022, la prudence semble de mise, même si cela va dans le bon sens. La crise immobilière qui a ébranlé plusieurs géants du secteur semble en voie de résolution suite aux récentes mesures annoncées par le gouvernement chinois. Cette réouverture économique a néanmoins peu de chance d’être un long fleuve tranquille. De ce fait, les nouvelles en provenance de Chine risquent de continuer d’animer les marchés et toutes les valeurs fortement liées à la Chine.
Il y a bien sûr encore d’autres éléments dont je pourrais parler ici mais vous avez déjà les 3 plus importants.
En conclusion, voici comment j’aborde 2023.
Si l’inflation se calme un peu partout mais que les banques centrales continuent de maintenir la pression sur les taux nous pourrions avoir un rebond parcellaire. Beaucoup d’entreprises verraient leur croissance contrainte dans cet environnement mais le ralentissement de l’inflation serait un soulagement important pour la suite. De ce fait, je n’ai pas envie de me couper du marché. Je vais continuer de me positionner sur des actions dont la valorisation est intéressante sur un horizon de 3 à 5 ans. L’inconnue sera évidemment la date de la reprise boursière. Dans 1 an ? Dans 2 ans ? 3 ans ? Personne ne le sait mais il faut avoir en tête que les marchés actions sont toujours dans l’anticipation. Même s’ils ne sont pas dans l’anticipation à 10 ans, ils peuvent prendre 6 mois, voire 1 an d’avance sur une potentielle amélioration de la conjoncture et des taux. De ce fait, je vais continuer de collectionner dans les portefeuilles du Fortress Club les dossiers intéressants et prendre mon mal en patience. :)
La guerre en Ukraine et ses conséquences restent “l’éléphant dans le magasin de porcelaine”. Imaginez l’impact sur les marchés de l’annonce d’un accord de paix ? D’un décès de Poutine ? Ça changerait potentiellement beaucoup de choses…
Sur la Chine, on dirait que la réouverture se fait malgré la flambée des cas de Covid. Cependant, le gouvernement Chinois reste assez imprévisible et peut prendre du jour au lendemain des mesures radicales. Pas évident pour le moment de jouer franchement cette thématique, d’autant qu’il y a de la géopolitique dans l’air avec Taiwan.
En conclusion, il va falloir faire preuve de patience en 2023 alors qu’une reprise doit sur le papier prendre forme, mais que le timing est encore inconnu.
À défaut de prévision sensationnelle, j’espère que cet article vous aura une nouvelle fois aidé à y voir plus clair, et vous aura permis de prendre un peu de recul sur la situation.
Je vous dis à très vite pour de nouveaux dossiers, car oui, il y a toujours des opportunités, même dans un contexte de marché compliqué. En réalité, beaucoup d’opportunités sont avant tout une question de temps et d’horizon d’investissement.
Pour ne pas manquer les prochaines opportunités que je vais partager et rejoindre la version Premium 💎 du Fortress Club, c’est par ici 👉 (Lien).
À très vite,
Mathieu
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