En toute indépendance 🧑‍💻

nov. 08, 2020

Bonjour à toutes & à tous 🤗

Dans cette édition, nous allons voir, pourquoi il est préférable d’avoir un conseil le plus indépendant possible, et aborder de manière succincte les biais que peuvent avoir les différents acteurs de ce domaine ✅

Merci à Aurélien et Jérémy pour leurs conseils dans l’écriture de cet article :) !

(Temps de lecture 10 minutes)

Ces derniers jours avec le Fortress Club 🏰

On a étudié ENI 🇮🇹 , Nvidia 🇺🇸 et Danone 🇫🇷 ✅ (article ici)
On s’est demandé si Vinci 🇫🇷 était un bon investissement ? ✅ (article ici)
On a regardé “Ce que nous réservent les prochains mois ?” 🔮 ✅ (article ici)
On a publié “La liste des valeurs Fortress” 🏰 🚀 (article ici)
On a publié notre “Bilan de la semaine” ✅ (article ici)

Si vous pensez que Bruno Le Maire est une personne digne de confiance pour gérer votre épargne, vous n’avez rien à faire.

Si en revanche vous voulez découvrir Comment profiter des marchés financiers 💸 , et vous constituer un portefeuille d’actions qui peut vous rapporter 20x plus qu’un livret A d’ici 3-5 ans, vous pouvez rejoindre notre communauté d’investisseurs pour seulement 6€/mois ou 60€/an en ce moment (soit le prix d’une pinte 🍺 à Paris, ou 2 pintes en province 😉 ), et découvrir pas à pas comment dénicher des belles entreprises qui versent chaque année des dividendes ou dont le cours de Bourse peut fortement augmenter 📈

Rejoindre Fortress

Revenons à notre sujet du jour,

L’indépendance, pourquoi c’est important ?

Avoir un conseil totalement indépendant ne garantit pas une performance, il permet juste d’éviter certains biais/intérêts particuliers qui peuvent vous être défavorables quand vous faites des choix de placements ou d’investissements.

La plupart des conseillers en placement ont des intérêts qui ne sont pas exactement les vôtres. Rien de grave. Il faut juste en avoir conscience.

Commençons par une banque classique

Un conseiller bancaire classique va rarement vous proposer d’acheter directement des actions en Bourse. Pourquoi ? Car une banque ne gagne pas beaucoup d’argent en gérant un compte titre. Votre conseiller a plus de chance de vous proposer un OPCVM “maison” dans lequel investir. Pourquoi ? Car sur un fonds, une banque prélève chaque année des frais de gestion. C’est plus rentable et plus régulier pour une banque.

La plupart du temps, une banque va tenter de complexifier légèrement un actif que vous pouvez simplement acheter en bourse, pour ajouter des frais de gestion. Rien de surprenant, une banque veut gagner de l’argent comme toutes les entreprises.

Voici ce qu’une banque classique a de fortes chances de vous proposer :

Les OPCVM qu’elle gère elle même (rentable & régulier)
Des fonds structurés (comment faire compliqué quand on peut faire simple)
Une assurance vie (rentable & régulier)
Une gestion sous mandat (rentable & régulier)

Voici ce qu’une banque classique a peu de chance de vous proposer :

Les OPCVM de ses concurrents (on ne va pas enrichir la concurrence)
Un simple compte titre (peu rentable)
Un livret A, un LDD, un PEL ou un CEL. (pas du tout rentable, pour vous aussi d’ailleurs 😉 )

Un conseiller bancaire classique a généralement des objectifs (qui viennent de sa direction). Ces objectifs peuvent être de placer XXX euros sur tel placement spécifique avec un délai pour réaliser cet objectif.

Ce métier est bien plus dur qu’on ne le pense car les conseillers classiques n’ont en réalité pas une grande liberté dans ce qu’ils peuvent vous proposer. Ils sont obligés de proposer les fonds que leur direction veut vendre, peu importe si c’est dans l’intérêt réel des clients.

Quand vous êtes “un peu plus riche”, les conseillers en gestion de patrimoine d’une banque ont déjà beaucoup plus de choix.

Et donc, quand votre conseiller bancaire vous appelle, il faut avoir en tête qu’il a des objectifs, qui ne sont pas forcement les vôtres. Il va chercher à vous vendre les fonds que lui même doit en ce moment vendre pour atteindre ses objectifs. De plus, il est limité dans ses choix car il ne peut que vendre les placements de SA banque, des filiales de sa banque, ou des société qui ont un accord avec sa banque.

Si des concurrents ou des sociétés indépendantes, ont des très bons OPCVM, il ne pourra pas vous les proposer. Si vous voulez ouvrir un PEA, et acheter en une fois des actions pour les détenir pendant 20 ans, il ne sera pas non plus très enthousiaste (peu de commissions).

Ce qu’il faut retenir : Votre conseiller bancaire classique n’est pas votre ennemi, c’est juste quelqu’un qui a des objectifs qui ne sont pas forcement les vôtres, et qui n’a pas beaucoup de marges de manoeuvre. Dans chaque banque, il y a des bonnes choses, mais aussi des mauvaises. C’est la raison pour laquelle c’est généralement une erreur, d’un point de vue patrimoniale, d’avoir toute sa “fortune” au même endroit

Optimiser vos placements, c’est comme optimiser le prix global de vos courses alimentaires. Vous avez tout intérêt à être multi-enseigne plutôt que tout prendre au même endroit. Dans un supermarché, il y a toujours des “bonnes affaires”, mais il y a aussi toujours des “moins bonnes affaires”. C’est pareil pour une banque.

Le cas des Conseillers en Gestion de Patrimoine Indépendants

Alors que de plus en plus de personnes ont peur d’avoir un conseil faussé auprès de leur banquier, beaucoup se tournent vers des cabinets de gestion de patrimoine “indépendants”. Leur réflexion est qu’un CGPI a accès à tous les produits du marché et peut choisir en toute “indépendance” les meilleurs placements.

Cependant, la rémunération des conseillers en gestion de patrimoine n’est pas de nature à rassurer l’investisseur sur son objectivité.

Tout d’abord, la rémunération du CGP, quel que soit leur statut, est en grande partie variable. La part fixe est souvent faible, et c’est la part variable du salaire qui va constituer le gros des revenus. Cette part variable va dépendre des ventes de produits financiers.

De quoi est constitué cette part variable ?

La part variable d’un CGP est constituée principalement de 2 choses : de rétrocession sur les frais des placements vendus et de rétrocession sur les encours.

Rétrocession sur les frais des placements vendus : à chaque fois que l’on effectue un placement, on est amené à payer des frais. Que ce soit des frais d’entrée, des frais de gestion etc. L’émetteur du placement prendra des frais. Par la suite, cet émetteur va rétrocéder une partie des frais au CGP qui a vendu le produit.
Rétrocession sur les encours : les établissements qui gèrent les placements financiers vont calculer la somme totale des capitaux placés chez eux grâce à ce CGP. Cette somme est appelé “encours”. Chaque année, le CGP percevra un pourcentage du montant des encours gérés.

Ce qu’il faut retenir : Les frais sur placements vendus sont généralement ponctuels alors que les frais sur encours sont réguliers. Ce qui veut dire qu’un cabinet qui a beaucoup de clients et donc beaucoup de sommes placées sur des contrats aura une rémunération régulière versée par les fournisseurs. Les frais sur encours sont calculés et versés chaque année.

2 problèmes

Le 1er problème c’est que les rétrocessions diffèrent selon les émetteurs.

Tout CGP voit sa rémunération variable dépendre des frais qu’il vend et des encours qu’il arrive à gérer. Rien de choquant ici, il faut bien que le professionnel soit rémunéré. Cependant, un CGP peut percevoir une rétrocession différente sur un même type de produit selon les émetteurs, ce qui est susceptible de ternir son objectivité vis-à-vis de son client.

En effet, si un CGP vous conseille par exemple d’investir sur une SCPI, il pourrait, s’il n’est pas très bien intentionné, privilégier celle qui lui reverse la plus importante rétrocession, et non celle qui affiche la meilleure performance ou celle qui serait la meilleure pour votre profil.

Ce qu’il faut retenir : Ce problème est moins grave que le suivant car vous avez au moins la bonne catégorie de produit selon votre profil.

Le 2e problème, c’est que la rémunération du CGP n’est pas la même selon le produit qu’il vend.

Si le CGP place 5 000 € sur une SCPI, 5 000 € sur une assurance vie ou 5 000 € sur un OPCVM actions, les rétrocessions qu’il peut toucher seront totalement différentes selon les produits.

Et donc, un CGP peu scrupuleux pourrait parfaitement présenter à son client le placement le plus rémunérateur pour lui. Au lieu de choisir objectivement un placement qui répond à vos objectifs, il va choisir un placement rémunérateur et adapter son discours pour le faire correspondre à vos besoins.

Par exemple, les SCPI sont particulièrement rémunératrices pour les CGP par rapport à un contrat d’assurance vie.

Il est donc très tentant pour un CGP d’adapter son discours pour vendre des SCPI à tout le monde afin d’augmenter sa rémunération.

Ce qu’il faut retenir : La majorité des CGP sont des personnes intègres, qui tentent de faire, du mieux qu’ils le peuvent leur métier. Cependant, il y a aussi dans ce segment des biais qui peuvent nuire à l’objectivité de leurs conseils, surtout quand vous tombez sur des CGP peu scrupuleux.

L’ideal 🏆

2 cas de figure :

Vous ne souhaitez pas vous occuper de vos placements et vous voulez vous reposer entièrement sur un professionnel ;
Vous souhaitez vous occuper vous même de vos finances ;

1/ Vous ne souhaitez pas vous occuper de vos placements

Il faut dans ce cas trouver un CGP fiable ou un CGPI.

Pour accéder au service d’un CGP dans une banque ou ailleurs, il faut généralement avoir une épargne d’au moins 50 000 € et un patrimoine immobilier d’au moins 250 000 €.

Depuis la dernière réforme MIF 2, il existe une nuance entre un conseiller en gestion de patrimoine (CGP) qui accepte les rétro-commissions, et ceux qui se rémunère uniquement sur le conseil.

Se rémunérer uniquement sur le conseil, ça veut dire qu’un client va par exemple payer 2000 € par an pour s’offrir les services d’un conseiller (en gestion de patrimoine). Ce conseiller ne touchera aucune commission sur les produits qu’il va conseiller. Il est simplement rémunéré pour son conseil.

Depuis cette réforme, ceux qui acceptent des rétro-commissions n’ont plus le droit d’afficher le terme “indépendant”. Et donc, l’idéal, c’est de trouver un Conseiller en Gestion de Patrimoine Indépendant, un CGPI.

Le point négatif : Etant donné que se rémunérer juste sur le conseil dans ce domaine est nouveau, il n’y a pour l’instant que peu de CGP qui ont le statut d ”indépendant”. Ca existe, mais c’est rare.

L’autre alternative, c’est de trouver un CGP fiable, c’est à dire un CGP qui certes, touche des rétro-commissions, mais qui le fait en toute transparence avec vous, et qui agit seulement dans votre interêt.

2/ Vous souhaitez vous occuper vous même de vos finances

Que vous possédiez 1 000 000 € ou 5 000 €, il est parfaitement possible de vous occuper vous même de vos placements, tant que vous ne vous lancez pas dans des choses qui dépassent votre cercle de compétences, et que vous être prêt à y consacrer un peu de temps.

Si vous souhaitez vous occuper vous même de vos finances, il faut simplement avoir envie de comprendre et d’apprendre.

Comprendre comment marche la Bourse ? Quel type de produits financiers vous pouvez acheter ? Quelle enveloppe fiscale privilégier selon vos buts et votre profil ? ça ne s’invente pas. Ce n’est inné pour personne, mais ça s’apprend.

C’est dans ce but que j’ai créé le Club Fortress 🏰

Fortress a pour but de défricher tous les sujets qui peuvent vous permettre de gérer au mieux, vous même, votre patrimoine, et ce en toute indépendance.

Nous sommes indépendants dans toutes les idées d’investissement que l’on peut vous proposer car notre seule rémunération sont les abonnements de nos membres.

La bourse 📈 offrant de nombreuses possibilités, nous en parlons souvent. Cependant nous avons parfaitement conscience qu’il existe aussi d’autres supports intéressants d’un point de vue patrimonial (assurance vie, SCPI etc.). C’est pour cela que nous les aborderons aussi, selon vos envies, vos questions et vos besoins.

Le Club Fortress, c’est aussi une communauté. Vous pouvez en effet échanger et trouver des réponses à vos questions avec d’autres investisseurs en herbes ou confirmés 👐

Si vous aimez cette newsletter

Partagez-la avec vos amis. Inscrivez-les gratuitement, à notre newsletter. C'est simple et rapide 👇

Et sinon, pour seulement 6€/mois ou 60€/an en ce moment (soit le prix d’une pinte 🍺 à Paris, ou 2 pintes en province 😉 ), vous découvrirez chaque semaine des idées d’investissements, des décryptages pour mieux comprendre les marchés financiers ou les grandes tendances dans le monde de l’investissement, ainsi que des réponses à toutes les questions que vous pouvez vous poser.

Vous nous rejoignez quand ? 👐 ⤵️

Rejoindre Fortress

Si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à m’écrire à

mathieu@fortress-newsletter.com

Je vous répondrai avec grand plaisir !

Mathieu

Et n’oubliez pas… Soyez conscient(e) des risques.

Tous les investissements (en bourse ou ailleurs) comportent des risques de perte en capital. Plus un investissement peut rapporter, plus il est risqué. N’investissez que l’argent dont vous n’avez pas besoin. Les informations présentées dans notre newsletter ou sur notre site vous sont communiquées à titre purement informatif et ne constituent ni un conseil d’investissement, ni une offre de vente, ni une sollicitation d’achat. Cette newsletter est faite pour ceux qui souhaitent se lancer dans le monde de l’investissement. Il est primordial de toujours réfléchir avant d’agir dans ce domaine.